LIMOILOU- NOSTALGIE

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Les pruneaux bénis de Rachelle

Dans les années 1950,  les enfants inventaient toutes sortes de mots ou d'expressions pour parler entre eux des "choses de la chair".  
 
J'avais 14 ans quand Sexton est déménagé près de chez nous. Nous sommes vite devenus amis. Sexton n'était pas le plus beau gars de la gang mais il plaisait aux filles. Allez savoir pourquoi, elles lui trouvaient un charme irrésistible.
 
Comme j'apprendrai beaucoup plus tard, certains hommes même moches aiment tellement les femmes qu'elles le sentent et ça les séduit...
 
Bon, revenons à Sexton. Un jour, il me dit :
 
- J'ai vu les pruneaux bénis de Rachelle.
- Rachelle, la belle fille au coin de la 14 demandai-je?
- En plein ça. A m'a montré ses pruneaux bénis dans le hangar
- Pruneaux quoi?  
 
Sexton mis ses mains sur sa poitrine et je compris. Il avait vu les petits seins de Rachelle.
 
- T'sais Lévesque, demandes-y. A va tes montrer. Pis y sont beaux à part ça.
 
Moi, si gêné, demander à une fille de voir ses pruneaux bénis?  Pas question. Et puis ça devait être péché.
 
J'imaginai dire à mon confesseur que j'avais vu les pruneaux bénis d'une fille. Ce serait surement un péché mortel qui entre dans la catégorie l'œuvre de chair ne désireras.
 

Depuis ce jour, à chaque fois que je voyais Rachelle, j'imaginais que sous son t-shirt poussaient deux petits fruits que je ne cueillerais jamais.



07/10/2021
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